Director del Grand National de completo en Francia, que ya empieza con la etapa de Tartas (diseño de Pierre Michelet). Pueden ser competiciones
Director del Grand National de completo en Francia, que ya empieza con la etapa de Tartas (diseño de Pierre Michelet). Pueden ser competiciones nacionales, pero reales.
[caption id="attachment_21041" align="aligncenter" width="800"] Auvers. Foto de harasdehus[/caption]
Interviewer Jean Morel, c’est un peu comme essayer d’arrêter en pleine course un cycliste sur le point de remporter le Tour de France ! Il a tellement d’idées à la seconde qu’il est plutôt ardu de s’adapter à sa vitesse. Avec lui, ce n’est pas le journaliste qui mène l’interview ! Il en ressort néanmoins un entretien extrêmement riche et amusant, qui devrait vous intéresser…
Bonjour Jean ! Je voulais t’interviewer pour ce début d’année, mais j’attendais que quelques équipes soient annoncées et d’être sûr que Tartas aurait lieu. Il n’y a que 7 équipes officiellement inscrites sur le site à moins d’une semaine de la 1ère étape, c’est normal ?
« Oui, tu connais les cavaliers, ils sont toujours en retard pour tout ce qui concerne l’administratif ! Mais cette année, je sens qu’on va battre les records ! On a reçu de nombreux dossiers dernièrement. Le circuit est bien installé maintenant, il y a un bon engouement des cavaliers qui ont ainsi l’occasion d’offrir une vraie visibilité à leurs partenaires. En plus cette année, on a changé l’intérieur du site du Grand National (grandnational.ffe.com), qui est maintenant plus attractif. Allez le voir, c’est merveilleux ! Il y aura plein de vidéos après chaque étape, des extraits des cross, des interviews, des reportages.... On a aussi une page Facebook (Grand National FFE) depuis l’an dernier, on en est déjà à plus de 5 000 fans (on va essayer de battre la page de Rihanna !). Cette année, on va mettre le paquet sur les réseaux sociaux parce que c’est ça qui marche aujourd’hui. Et puis on a signé un partenariat avec la radio RMC, qui va annoncer les dates, faire des sujets sur les cavaliers, etc. C’est quand même la première radio sportive, avec 4,8 millions d’auditeurs ! »
Ok alors j’avais quand même prévu de poser quelques questions avant de t’appeler…
« (Rires) Pose tes questions, ma grande ! »
Peux-tu déjà rappeler quelles sont tes missions dans l’organisation du Grand National ?
« Je suis le directeur du circuit, donc mon objectif est de le développer et de le pérenniser. Je m’occupe par exemple d’aider les cavaliers et les organisateurs dans leur communication et leur marketing, de mettre en valeur les sponsors, de trouver des financements pour le circuit, de développer les étapes, etc. Cette année, ça a été dur, on n’a que quatre étapes. En Complet, on sait qu’on n’en aura jamais 20, mais 5 ou 6 ce serait bien. De toute façon, l’idée n’est pas que les cavaliers soient sur le Grand National tous les mois. Ce n’est pas un hôtel, mais plutôt un point de passage ! Et puis au-delà de 6, nous n’aurions pas assez de chevaux pour courir les étapes ! »
D’ailleurs, combien y a-t-il de chevaux qui participent au Grand National ?
« En 2013, il y a eu 97 chevaux différents qui ont pris le départ d’une Pro élite Grand Prix. C’est quand même plus important que ce qu’on pourrait imaginer. »
Pourquoi n’y a-t-il que 4 étapes cette année ? Que deviennent Sandillon et Vittel ?
« A Vittel, le directeur du club est parti, le club est fermé actuellement. La ville et le Club Med ont le projet de reprendre la structure. Dès qu’il y a à nouveau un organisateur à Vittel, on le réintègre dans le circuit car c’est un magnifique concours. Tous les cavaliers étaient très contents d’aller à Vittel, et nous aussi ! Quant à Sandillon, Pierre Defrance n’a pas renouvelé sa demande cette année. Il faut dire que sa date était compliquée cette année. En août il y a plein d’événements, dont les JEM. Et puis il a d’autres championnats à organiser. On est conscient des contraintes que cela représente et on ne veut pas mettre le couteau sous la gorge aux organisateurs. Mais Sandillon nous manque, c’est d’ailleurs pour cela qu’on a dû mettre une étape à Lamotte-Beuvron. Le site Fédéral est fait pour ça : pallier aux manques d’organisateur. Au début il a été développé pour les poneys, ensuite pour des épreuves nationales chevaux et maintenant pour le Haut niveau. »
Justement, le site de Lamotte-Beuvron est une inconnue pour les cavaliers de haut niveau : Quelles seront les caractéristiques du cross ?
« Je ne m’occupe pas de l’aspect technique, mais je peux vous dire que Thierry Touzaint et Pierre Michelet viennent régulièrement pour concevoir un vrai parcours de cross. Il y a de l’espace donc ce devrait être galopant. Ce sera difficile puisque nous serons en fin de saison. Et bien sûr, ce sera plat (je ne vais pas construire une colline d’ici septembre !) ! Ce parcours pourra ensuite servir pour des stages de l’équipe de France, c’est un investissement à long terme. »
Quels conseils marketing peux-tu donner aux cavaliers concourant dans ce circuit ?
« Les cavaliers n’exploitent pas assez la liberté qu’ils ont de mettre en avant leurs partenaires sur ce circuit. La plupart se contente d’un logo de 5cm sur 5 sur leur tapis. Mais nous avons bien spécifié dans le règlement du Grand National que « les logos publicitaires des Ecuries sur le cheval et sur les cavaliers sont libres en taille et en nombre. » Seules les écuries de Coursier.fr et dEquidia Life utilisent vraiment cette opportunité. La Fédération s’intéresse aux écuries atypiques, qui mettent bien en avant leurs sponsors car c’est la raison d’être de ce circuit ! On s’intéresse aussi aux écuries performantes bien sûr, mais il y a d’autres moyens de visibilité que d’être sur le podium. On valorise aussi quand les cavaliers courent les étapes en équipe. D’ailleurs, cette année, nous avons rajouté un point supplémentaire quand l’équipe était complète sur une étape. Si on obtient deux points sur les quatre étapes, ça peut faire la différence en fin d’année. Et enfin, on apprécie quand les cavaliers sont avenants et disponibles pour répondre à nos questions.
Un autre conseil que j’ai à leur donner : mettez le blouson de votre partenaire quand vous êtes interviewé dans une vidéo ! Peut-être qu’il n’est pas présent sur le moment, mais il verra la vidéo et sera bien plus enclin à vous financer l’année d’après si vous mettez ses couleurs en avant. Il y a aussi des écuries dont je n’ai jamais rencontré les partenaires et ça m’embête. Il faut que les cavaliers nous présentent leurs partenaires, afin qu’on leur fasse une petite séance de présentation du circuit et de ce qu’ils peuvent en attendre. Les cavaliers trouvent que c’est difficile de garder un partenaire, mais le sponsor ne donne pas de l’argent pour leur beau sourire ! Il faut qu’il y trouve un intérêt, un support de visibilité. On est donc à leur disposition pour cela. »
Peux-tu nous dévoiler quelques équipes qui ne sont pas encore inscrites ?
« Il y en a une toute nouvelle en Complet : l’écurie du Haras de la Cense ! Et les cavaliers sont Eric Vigeanel et Jean-Lou Bigot. »
Quelles sont les nouveautés du Grand National 2014 ?
« La grande nouveauté, c’est l’arrivée d’un grand camion de 18 tonnes pour remplacer le petit. Il y aura un vrai espace intérieur chauffé ou climatisé, trois écrans de télé pour suivre les résultats en direct, une terrasse extérieur pour regarder les épreuves en live… Ce camion est très important car c’est le point de ralliement pour tous les entraîneurs, cavaliers, journalistes, propriétaires et partenaires. Tout le monde est bienvenu pour venir boire un café et discuter ! Il ne sera pas prêt pour Tartas par contre, mais nous serons quand même présent avec le petit camion. »
[caption id="attachment_21042" align="aligncenter" width="533"] N. Touzaint con NEPTUNE DE SARTENE en el CCI**** de Barroca. Foto de hippo-sports.com[/caption]
Un petit pronostic sur le podium du Grand National 2014 ?
« C’est très ouvert cette année, je pense qu’il y a cinq écuries capables de gagner. Mais il n’y a que quatre étapes donc pour gagner il faudra les avoir toutes courues en équipe. Nicolas Touzaint n’a plus qu’un cheval, donc il ne sera pas aussi présent que les années précédentes. J’aime beaucoup Nicolas et ça n’a rien de méchant ce que je vais dire, mais j’étais content l’an dernier que la victoire revienne à une nouvelle écurie. J’aime le changement et la glorieuse incertitude du sport. »
Quels sont tes autres projets pour cette année ?
« J’aimerais développer les relations entre les partenaires du Grand National (Equidia Life, Equistro, Toubin & Clément, Cheval Liberté…). On créera donc en cours d’année un « club des partenaires », qui sera donc associé à nos actions de communication… Lors des remises des prix par exemple, les partenaires seront présents (physiquement quand ils peuvent) ou matériellement, en offrant comme lan dernier aux Ecuries récompensées des goodies à leurs couleurs. On a plein d’idées ! On va aussi créer le prix du meilleur pronostiqueur, qui aura participé à toutes les étapes, et il sera récompensé en fin d’année pendant la soirée de Gala du Grand National. Enfin, je souhaite développer la communication en région, auprès des clubs et du grand public et être encore plus présent sur les réseaux sociaux. »
On te voit toujours avec ton appareil photo sur les concours, es-tu aussi le photographe officiel du circuit ?
« Il faut être polyvalent sur le Grand National ! Nous avons besoin de photos pour la communication du circuit mais si je dois me mettre derrière une caméra, je m’y mettrais comme Marie qui normalement s’occupe de la communication, du rédactionnel, de la page facebook et du site Internet... Adrien et Laura s’occupent quant à eux de la mise en place de la visibilité sur le terrain, de venir avec le camion sur chaque étape. Enfin, Alain et Vincent sont en charge des vidéos mais nous sommes prêts à toucher à tout pour le bien du Grand National.... »